A la fois cuisinier, restaurateur, critique culinaire
et chroniqueur télé, il a l’art d’aiguiser les papilles ;
Il donne envie de cuisiner…
Voici une rubrique consacrée à des artistes,
à des personnalités et « anonymes »
qui d’une façon ou d’une autre colorent ma vie
et peut-être la vôtre aussi…
J’ai éprouvé l’envie d’échanger avec eux
autour de ma passion …
Mmmmmmmmm,quelle délicieuse façon
de les entrevoir autrement …
Cette semaine, découvrez un monsieur que j’admire
beaucoup beaucoup, beaucoup….
Parce qu’à la fois cuisinier, restaurateur, critique culinaire
et chroniqueur télé, il a l’art d’aiguiser les papilles ;
Il donne envie de cuisiner…
Parce qu’outre la cuisine nous avons une autre passion commune : Le théâtre
Et peut- être aussi parce que lyonnais tous les deux,
non mais !!!
Rencontre avec David Martin
Et si je l’invitais à ma table… !
Entrevue :
Marthe : Bonjour David, merci infiniment d’avoir accepté cette entrevue.
Comme on dit au Cameroun (Berceau de mes ancêtres), je suis « en haut »
(Rires)
D’où te vient cette passion que tu as pour la cuisine…au point d’en faire un métier ?
David: C’est un atavisme familial. Mon grand-père paternel Joannès Ducerf était chef de cuisine à la cour du Tsar Nicolas II. Il est rentré en France juste avant que la révolution bolchevique n’éclate. Il s’est installer à Lyon et a ouvert son restaurant « Le restaurant universel » place des Terreaux. Dans les cuisines duquel le père de Paul Bocuse a été formé. Il n’y a que mon père qui a fait autre chose.
Hummm, autre chose…Mais quel gastronome !!!
(David Martin est l’un des fils du regretté Jacques Martin, comédien,
homme de radio et de télé. Il est parmi ceux qui ont bercé mon enfance,
avec l’Ecole des Fans…)
Et d’ailleurs en gastronome que tu es, gourmet oui, et gourmand aussi ?
Oui ! Je peux me relever la nuit pour me cuisiner une salade de
lentilles.
Houlala, en effet …
Quels sont les plats que tu aimes savourer ?
Des choses souvent très simple, par exemple une salade de pomme de terre
au saucisson chaud de Lyon.
Mmmmmmmm saucisson de lyon pistaché pour moi siouplait !
Et ceux que tu n’aimes pas ?
Les quenelles en boite, très certainement un mauvais souvenir
de la cantine de l’école.
Hahaha sacrée cantine
Quel est ton meilleur souvenir culinaire ?
Une volaille de Noël (une dinde de Crémieu) que mon père avait
truffée et que nous avions emballé dans un sac de toile de jute.
Nous l’avions enterrée à la nuit tombée dans le petit jardin de la
maison afin qu’elle prenne tous les parfums de la terre et de son
humus.
A la veille de noël nos voisins ayant aperçu dans la pénombre
le petit manège auquel nous nous livrions ont cru un instant que
nous cherchions à dissimuler un cadavre !
Toujours est-il qu’une fois déterrée cette volaille exhalât tous les
parfums que nous en espérions.
La bête était restée 24h00 en terre.
Rolala David, moi qui fait « ma crâneuse » avec ma volaille de Noël…
Au prochain réveillon une dinde de crémieu truffée sur ma table,
parole de gourmande!!!
Comment définirais-tu ta cuisine ?
Personnelle, égoïste et bonne (Rires)
À quel chef aimerais-tu être identifié ?
Au chef des cuisines du Général napoléonien Dunan.
Hummmmm???
Le 14 juin 1800, sous le commandement de Napoléon
Bonaparte,
les Français battent les Autrichiens.
C’est la fameuse bataille de Marengo en Italie.
Au soir de la bataille, Napoléon a faim.
Le cuisinier du général, Dunan, n’a plus rien en cuisine.
Une aubergiste du village fut priée de se mettre aux fourneaux sous la supervision de Dunan.
Elle prit ce qui lui restait sous la main.
Elle prépara un poulet frit dans l’huile.Mais Napoléon n’aimait pas
du tout le poulet.
Dunan décide donc de « masquer » au maximum le goût de
poulet.
Ils le firent flamber au cognac, y ajoutèrent quelques écrevisses
du ruisseau voisin.
Ils le désossèrent, le couvrit de quartiers de tomate, de
champignons, et ajoutèrent ail, persil, muscade, basilic,
3 ou 4 anchois et du bouillon pour le faire mijoter ainsi
qu’un peu de vin blanc sec.
Cette recette était une libre adaptation d’une recette Suisse
de poulet
aux écrevisses, pays dont était originaire Dunan.
Avant de servir, ils ajoutèrent un jus de citron et cachèrent le tout
sous des tranches de pain de campagne frits décorées de rondelles
d’œufs durs.
Napoléon ne sut jamais ce qu’il avait mangé, et en redemanda
même souvent.
Voilà ça c’est de la cuisine !
Ah mais oui alors!!! Et quelle délicieuse façon de revisiter l’histoire…
Merci pour ce partage d’autant que je ne conaissais pas l’origine
du fameux poulet Marengo…
Qu’est-ce qu’on retrouve toujours dans ta cuisine ?
Tous ceux que j’aime malgré l’exiguïté des lieux
Quels sont les produits que tu préfères travailler ?
J’aime cuisiner les choses les plus simples :
Haricots, lentilles, pommes de terre, cochon, quelques poissons,
des produits qui s’ils sont peu couteux
et communs
réclament toute l’attention pour leur préparation et
ne supporte pas la médiocrité.
Quoi de pire que des pates trop cuites
ou des flageolets en purée !
Et ceux que tu préfères éviter, voire que tu ne cuisines pas du tout ?
Je n’évite et ne me refuse rien je m’attache surtout à ne pas les
cuisiner de manière compliquée ou prétentieuse.
Comment crées-tu une recette, un plat ?
J’ai la chance de beaucoup voyager,
de rencontrer beaucoup de gens…
Je puise une large part de mon inspiration de ces rencontres
et de ce qu’il y a de plus simple sur cette planète.
La cuisine sur mars est beaucoup plus compliquée !(Sourire)
Cela provient vraisemblablement de la prétention dont ne se
départissent
jamais les grandes toques de cette planète.
Outre tes multiples activités ici (En France),
tu as récemment ouvert un restaurant au Cambodge ;
Pourquoi là-bas ?
Son Restaurant au Cambodge, Le Malraux:
Est-ce que tu as 5 heures devant toi… (Rires)
Avec toi oui oui, c’est passionnant (rires)
Plus sérieusement, je suis curieuse moi ?
C’est le hasard qui m’a amené là-bas j’y ai fait des rencontres,
je suis tombé amoureux du pays, et puis après tout pourquoi pas.
Même si c’est un peu plus compliquer de rentrer
tous les soirs à la
maison.(Rires)
En quelques mots, comment décrirais–tu la cuisine cambodgienne ?
C’est un patchwork, un croisement…
On y retrouve tous les éléments communs aux gastronomies de
cette partie du monde, relevé par la spécificité de quelques
produits comme les cuisses de grenouilles par exemple.
À quel rythme changez-vous Christophe (son associé) et toi votre carte ?
Christophe et David derrière le bar du Malraux
On change la carte trois fois par an et on a un grand tableau noir
que nous changeons chaque semaine en fonction de notre
inspiration et des arrivages.


Et quelle est votre recette « vedette » du moment?
L’aïoli du port de Siem Reap (sourire)
Mmmmmmmmm vive le métissage culinaire…
Hummm, si tu devais cuisiner pour séduire,
Quel plat concocterais-tu- à ton « Amour » ?
Pour toi un poulet M’bongo tjobi évidemment…
Et pour les autres après une rapide interview ce qu’elles aiment par
dessus tout.
Imaginez une femme qui découvrirait dans son assiette le plat qui
a marqué son enfance, et servi par moi à l’ombre d’une chandelle !
(Rires)
(Rires) Meu j’imagine que trop bien… Quant à ton poulet pour moi,
en fait il faut dire « Mbongô de Poulet »
car le Mbongô Tchobi est à base de poisson
Lien de cette spécialité Bassa (Cameroun) ici:
http://www.mmmmmmmmdouceurs-maison.com/article-mbongotchobi-67518014.html
Quelle(s) adresse(s) gourmande(s) recommanderais-tu à nos lecteurs ?
(En France ou ailleurs…)
En dehors du Malraux à Siem Reap, rien (Rires)
Hummm, les amis, nous n’avons plus qu’à nous rendre au Cambodge…
En savoir plus sur le Malraux
http://www.le-malraux-siem-reap.com/
Et le théâtre dans tout cela ?
Joker !
Pour l’instant rien n’est décidé même si j’aimerais remonter sur les planches cela demande au moins autant de travail
que la mise en place d’un restaurant, alors je manque cruellement de temps.
Alors dis-moi David, si je t’invitais à ma table, qu’aimerais-tu déguster ?
Une spécialité camerounaise parce que je ne suis pas certain que mon M’bongô de poulet serait aussi savoureux que le tien.
Et si tu voulais me faire un plat français, je dirai un bon bourguignon.
Ô que si David ton Mbongô de poulet sera aussi bon, voire meilleur car cuisiné
avec tant de générosité et de gentillesse…
Sinon, la cuisine camerounaise est aussi voire plus variée que la française.
Les spécialités varient selon les régions et lorsque l’on sait que le Cameroun
est appelé « Afrique en miniature » (diversité régionales, ethniques, c’est d’ailleurs le
pays d’Afrique qui compte le plus d’Ethnies; diversité des paysages…) sans compter les
apports externes…
Hummm David, de quoi te donner envie d’accoster (En provenance du Mekong)
sur les berges du Wouri… Pour une nouvelle aventure, qui sait…
En attendant, rendez-vous quand tu veux, quand tu peux héhéhé !!!
Avant de nous séparer, un mot sur ton actu
J’ai un jeu de société qui sort à la rentrée « Dîner à la carte » qui
permet de découvrir les produits et spécialités des régions
françaises tout en s’amusant.
Découvrez son livre jeu ici: « Dîner à la carte » un jeu et livre de David Martin!
En février 2012 je vais faire la cuisine pour une croisière sur le
Mékong…nous sommes déjà aussi en train de préparer la
prochaine saison touristique pour Le Malraux à Siem Reap…
Et peut-être un retour à la télé mais là alors…
c’est vraiment un peut-être.
J’ai aussi de la couture et du repassage en retard (Rires)

« L’artiste doit aimer la vie et nous montrer qu’elle est belle.
Sans lui, nous en douterions. »
Découvrez aussi:
Je te regarde ma Marthounette même si cela semble être de loin. Pour ce que ça vaut, BRAVO pour ton blog et tout le travail que tu fais :-)) ♥
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Ô merci beaucoup et tu sais, cela vaut beaucoup beaucoup…Merci Dany, merci de lire et de dire, c’est encourageant… Tu as Vu, monsieur Martin est fan de Mbongô…Comme j’aime!!!
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Really Nice
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D’une humilité déconcertante…J’apprends!!
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Mes hommages !!!
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Entretien entre ………….Chefs!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
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Hahahaha, tu plaisantes, moi je ne suis pas chef . En tout cas, il est d’une grande gentillesse et générosité. Que du Bonheur!!!
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Que dire d’autre Martha ? Merci de ce partage et de ta générosité. Chapeau bas pour tout ce que tu accomplis.
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L’histoire de la littérature française, et ce n’est pas une coïncidence, Martha, s’est toujours confondue avec celle de la gastronomie, sans doute parce que les écrivains, comme les autres artistes, aimaient manger, et bien manger, mais ils étaient pauvres, et les restaurateurs savaient qu’il n’existait pas meilleur client, pour la qualité du lieu, que ces gens qui animaient aussi bien que l’orchestre le meilleur. Le Goncourt n’est qu’une table ouverte dans un bon bon restaurant, en tant que prix. Les ventes du livre font le reste, bien sûr. Ce lien ne se rompra pas de si tôt. Les critiques gastronomiques ne sont pas en reste, ils commettent du reste, en littérature, de délicieux ouvrages, lol
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excellente cette itw!!!!!!!!!!!!!!!!!!
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Merci Marthe!
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Il donne envie de cuisiner….TOI AUSSI!!!
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wèèèè j’avais commencé un régime ce matin…et vous parlez de manger… pitié!!!!!!
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hmmmmmmmmm
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c’est une personne que j’admire depuis des années, son site est bieni fait et les recettes à la portée de tous merci
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Belle rencontre ! Merci Marthe-Ghislaine de nous faire partager ce moment. Je profite pour te souhaiter un excellent week end ! Bisous
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Interessant voyage culino-historique avec David Martin. Merci MG de nous faire decourir tes differents invites. Bon dimanche
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Merci. C’est avec un réel plaisir qui transparaît…je l’espère.Bon dimanche
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merci à Marthe pour ce merveilleux échange
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Rolalalala, c’est moi qui dis Mille mercis, tu es d’une telle générosité… J’apprends!!!
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super idée, et sacré occupation avec Le Malraux, promis je viens vous voir à Siem Reap…
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j’adore! ♥ ♥ ♥
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hello ma grande toujours aussi formidable de te lire et lire tes invites BRAVO et REUSSITE …….
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C’est ton jumeau culinaire, lol!
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Alors là je dis bravo Miss Marthe ! Un bon moment de partage, on sent l’admiration, la complicité, on a presque l’impression d’entendre les voix. J’aime beaucoup ton style. J’avoue que je vois qui est David Martin pour l’avoir vu parfois sur France 2 mais sans toi, je ne me serais pas attardée plus longuement. Comme quoi, il faut parfois se laisser porter…Et sa réponse au plat a cuisiné à sa bien aimé a changé mon regard sur lui. Je ne zapperais pas la prochaine fois que je tomberais sur lui à la tv. Merci à toi ! Bizzzzz Grace
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Waouh ! Chapeau !
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Du Mbongo Tchobi au menu de Monsieur Martin Bon appétit à tous! Bonne soirée Frieda
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