Pour nos Loulous
et un peu
Pour Nous
L’Origine de *BONABATO,
où les premiers hommes sur la terre !
(Par Marthe-Ghislaine Dayas-Eyoum /2007)
Ce récit que j’ai écrit en 2007, est une adaptation libre
de contes populaires africains.
Je l’ai d’abord lu à mes enfants… Puis je l’ai proposé à leur école …
Un succès qui m’a beaucoup touchée car tous les enfants ont aimé et
adopté cette origine africaine…
Mais au fait, l’Afrique ne serait-elle pas le berceau de l’humanité?
En tout cas à l‘école élémentaire Paul Painlevé de Châtellerault,
l’origine de Bonabato a fait l’unanimité.
Merci
Place au conte
L’Origine de *BONABATO,
où les premiers hommes sur la terre !
A la manière du « Yé krik, yé krak… » Créole, chez les Sawa (Côtiers du Cameroun) les contes sont introduits par:
Engingila yé (c’est la personne qui lit le conte qui le dit)
Ewésé (Réponse que le public doit faire)
Les enfants l’ont fait: Du Bonheur à l’état pur!!!
MUDI, l’Esprit de la Terre vivait dans son village appelé alors * MUSOLOKI.
C’était un village où l’air était pur et frais car bordé par un grand Fleuve.
Mais, Mudi y vivait seul et s’ennuyait, s’ennuyait s’ennuyait…
« Comme je m’ennuie, » se lamentait-il.
Ce qui le tracassait le plus, c’était de ne pas avoir de compagnon pour causer,
pour jouer.
Le comble, c’est qu’à midi, il n’avait personne pour lui préparer son repas.
Non définitivement, cela ne lui plaisait pas de rester ainsi tout seul et il se dit :
« Il me faudra créer des hommes pour qu’ils préparent mon manger,
causent et jouent avec moi. »
Il se rendit dans la forêt et chercha l’arbre qui porte les noix Mbia.
Il le secoua et les noix Mbia tombèrent par terre.
Il les ramassa et retourna chez lui.
Il fit ainsi plusieurs jours de suite jusqu’à ce qu’il ait chez lui un grand tas de
noix Mbia.
Il les regarda et se dit :
« Il doit y en avoir assez. »
Il versa ses noix Mbia dans un panier qu’il transporta au bord
du grand Fleuve où était sa barque.
C’était une grande et très belle pirogue.
Il versa les noix Mbia dans la pirogue et appela Ngando le crocodile
qui sortit sa tête hors de l’eau :
« Ngando, viens ici ! »
Ngando le crocodile s’approcha à la nage
et Mudi l’attela à la pirogue.
« Nage ! » ordonna- t-il à Ngando le crocodile, car Mudi ne ramait jamais lui-même.
Ngando le crocodile se mit docilement à tirer la pirogue.
« Eloigne-toi du rivage, » dit Mudi à Ngando le crocodile qui se dirigea
aussitôt vers le milieu du Fleuve.
Ngando le crocodile rama longtemps avec ses pattes qui se mirent à saigner.
Et il continua à ramer, longtemps, longtemps, tout droit devant lui.
C’était un grand Fleuve, tellement grand qu’on n’en voyait plus le rivage,
tellement grand qu’il allait jusqu’en bas, jusqu’où se couche le soleil.
Et Ngando tirait toujours la pirogue plus loin.
Lorsqu’ils furent arrivés très loin, Mudi ordonna à Ngando le crocodile:
« Arrête ! »
Ngando s’arrêta bien volontiers.
Mudi prit une noix Mbia, la plus grande, souffla dessus et dit :
« Tu seras le premier homme ! »
Et il jetala noix Mbia dans l’eau. Elle resta sur la surface et
se mit à flotter vers le rivage.
Mudi saisit ensuite une autre noix Mbia, cracha dessus et la jeta également
dans l’eau :
« Tu seras une femme ! »
La noix Mbia n’avait pas coulé et se mit à flotter vers le rivage.
Mudi fit ainsi avec toutes ses noix.
Il ordonna ensuite à Ngando le crocodile :
« Retourne au rivage ! »
Ngando le crocodile obéit, se mit à ramer avec ses pattes et
tira la belle pirogue vers le rivage.
Une fois arrivé, Mudi descendit sur le sable sec où l’attendait déjà
une foule de gens. Leur chef se présenta :
« Me voici »
Les autres crièrent :
« Nous aussi, nous voici ! »
Les femmes se tenaient en arrière.
Mudi conduisit les gens dans son village et, arrivé sur la grande place, leur dit :
« Voici les cases que vous habiterez. »
Mudi devint ensuite le chef du village à qui il donna un nouveau
nom *BONABATO
Il s’asseyait avec ses gens, les femmes faisaient la cuisine, elles étaient bonnes
cuisinières et Mudi ne s’ennuyait plus.
Et après leurs repas, ils causaient et jouaient…
(Marthe-Ghislaine Dayas-Eyoum 2007)
*BONABATO en langue Duala signifie les hommes en général, ou encore le clan.
Mille mercis à mon amie Denise Pouassom Handy
pour ses encouragements ; Elle avait lu ce conte dans l’école franco-allemande de son Fils Matoï à Berlin (Allemagne)
Et merci infiniment à mes 6 loulous et mon époux qui m’encouragent
à continuer dans cette aventure…♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥
Alors si Dieu le veut, à bientôt pour de nouvelles avantures…
» La curiosité des enfants est un penchant de la nature
qui va comme au-devant de l’instruction ;
ne manquez pas d’en profiter. »
Fénelon
Excellent!!!
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Merci Elise Gladys Melone Sosso , j’espère que cela plaira aussi à tes loulous
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Merci Marthe-Ghislaine Ekambi Dayas-Eyoum c’est toujours bon a s’avoir pour nous chercheur de l’histoire anciènne. ALL IN ONE
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Dieudonné Ngando Macky Ahahaha, rien d’historique ici, juste un conte venant du coeur pour nos trésors: Engingila yé; Ewésé !
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Bravo ma Grande
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It sounds so purely good! Un seul mot: CONTINUE!!!!
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Merci Marthe-Ghislaine Ekambi Dayas-Eyoum,et crois-moi je la lirai definitivement a d’autres loulous… Je me suis retrouve des annees en arriere m’abreuvant de la legende des contes que racontaient mes diverses grand meres… O mulema!!!
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c’est la troisiemme fois que je lis ce poéme ,cette fois c’etait pour mes 2petits fils ,ils en redemandent ! alors Marthe aide moi s’il te plait c’est vraiment genial .merci
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Christian, je me sens bénie dis donc…Je prépare d’autres contes
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